Pôle ressource spectacle vivant très jeune public en Seine-Saint-Denis et au-delà…

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Spectacle

Spectacle

Dansékinou
Arcal

Création 2013
texte, dessins, musique, théâtre, objets, vidéo
Dès 3 ans
35 minutes

www.arcal-lyrique.fr/

L’histoire par Jérôme Ruillier : C'est une petite fille qui raconte son histoire à travers le départ et l'arrivée de ...ses trois papas Finalement qui est qui ? Le premier se trouve être le second, le second est le troisième, et le troisième se trouve être finalement le premier ! Peut-on avoir trois papas ? -Non, dit la petite soeur (la petite soeur du deuxième papa, donc du troisième),on a qu'un papa ! Cela n'empêche pas la petite fille qui grandit d'aimer par dessus tout... que chacun de ses trois papas la prenne dans ses bras ! Et la famille, avec les trois papas, de s'agrandir... Mais la réalité n'est pas si simple, me direz-vous ? C'est plus douloureux, plus complexe. Je le sais, cette histoire m'est arrivée, et je vous laisse deviner lequel de ces trois papas j'ai été ! «Une dramaturgie collective», par Sylvain Maurice : L’idée est de travailler tous ensemble à tisser des liens organiques entre les disciplines pour adapter à la scène « en 3 D » le texte et les dessins de Jérôme Ruillier, avec une grande part donnée à la musique dans la structuration. Nous avons choisi de travailler sous forme de laboratoires, 4 jours par mois, sur un an. Cette forme d’écriture plateau permet de tisser des liens entre texte, dessins, musique, théâtre, objets, vidéo. Les dessins de Jérôme font partie intégrante de son « texte » et nous ont conduit vers l’univers du théâtre d’objet où nous cherchons à garder cette abstraction du « rond » qui nous rapproche de l’universel des personnages, tout en leur donnant une matérialité et une vie scénique à travers le matiérage de leur enveloppe, leur lumière, leur poids, leur type de mouvement donné par un travail sur leur centre de gravité, ainsi que leur rapport avec l’interprète et la résonance donnée par la vidéo. Le statut de la chanteuse change d’échelle au fil des actes, au fur et à mesure que la petite fille grandit, passant de celui de manipulatrice s’effaçant derrière les objets à celui de marionnettiste en relation avec ses objets, pour aboutir à celui de comédienne contant son histoire – la voix parlée, musicalisée, vocalisée, chantée, étant un fil conducteur qui traverse tout le spectacle. Le dispositif scénique est conçu pour être extrêmement léger et être joué dans des classes, gymnases, maisons de quartiers, salles des fêtes, foyers ou plateaux de théâtres, ce qui permettra une grande proximité de l’interprète avec les spectateurs, essentielle vu leur âge pour créer une complicité. «Un puzzle musical qui se compose et se recompose», par Jonathan Pontier : L’expression minimaliste de Jérôme Ruillier, parsemée d'espaces comme un haïku, s’ancre dans un quotidien sensible qui nous parle d’humanité ou de familles, de relations entre les êtres, de sujets affectifs et intimes. Cela pose, pour une adaptation dans une forme de théâtre musical, la question de l'incarnation des personnages, car il utilise le dessin de manière abstraite pour les représenter (figures géométriques, couleurs essentiellement). La perception simple et spontanée d’un récit avec de tels personnages (que la page d’un livre nous conte en deux dimensions) se complexifie tout en s’enrichissant de la notion de volume, troisième dimension évidemment nécessaire pour que le spectacle devienne réalité. Il s’agit de faire en sorte que musique et mise en scène se chargent de donner vie à ces personnages, par la voix et les mains d’une chanteuse-conteuse, tout en conservant le côté abstrait qui leur donne une puissance onirique inédite. Elle sera d’abord l’interprète de plusieurs airs constituant à chaque fois le fil rouge du spectacle, son noeud même : le moment chéri où la famille de la petite fille est serrée dans les bras par ses papas successifs. Dans ce théâtre, l’incarnation se fait aussi par la mélopée chantée en direct et sur bande, la conteuse donne ainsi chair à ses personnages en les chantant, ces figures qui se composent-décomposent-recomposent, au gré de l’histoire, de ses fusions et de ses séparations. Pour ce faire, j’ai d’abord composé une sorte de «boîte à objets sonores» - comme le scénographe l’a fait des objets lumineux à manipuler - . Cette boîte à outils musicaux contient des cellules mélodico-rythmiques qui permettent la répétition, le croisement, l’emboîtement (etc...) de ces cellules. Musicalement, cela se traduira donc par une composition-puzzle, qui jouera au sens propre sur les notions d’emboîtement, d’entrée-sortie de ces personnages-motifs, créant une architecture ludique et sophistiquée. Dans cette forme de puzzle musical où la chanteuse joue avec les diverses mises en boucle de sa propre voix, celle-ci "fabrique" les cellules qui constitueront les personnages et leurs péripéties, leurs fusions et leurs séparations, en relation constante avec la bande déclenchée en direct par le régisseur (lequel aura une forme de partition graphique pour répondre en rythme et dans la pulsation...). Elle sera principalement constituée de voix (celle de la chanteuse bien-sûr, mais aussi celles d’une enfant de 2 ans et demie, une de 5 et une de 7 ans, ce qui permettra d’élaborer une lente progression de la texture entendue, créant aussi une proximité dans la relation avec le public enfant dès le début du spectacle). Ces voix seront parfois reconnaissables (les personnages), parfois détournées (effets sonores insolites et drolatiques), ou matériau purement instrumental (resampling, resynthèse). Enfin, cette polyphonie rendue possible par les interactions voix-bande s’ajoutera à la multiplicité visuelle des objets, dans une symbiose à la fois simple et poétique. Les gammes utilisées seront délibérément simples (pentatoniques proches des gammes africaines, asiatiques...), afin de permettre une identification immédiate de l'ordre du motif ou de la berceuse. Le projet, par Catherine Kollen Ce spectacle en création aborde le sujet des familles recomposées, thème riche qui vise au-delà de ceux qui les vivent et les créent. En effet les familles recomposées « font question » au sens où, ne pouvant s’appuyer sur une tradition établie et transmise, elles constituent un lieu de questionnement sur des choses qui ailleurs semblent aller de soi ; la distinction entre le biologique et l’affectif, entre l’amour (ressenti) et le respect (construit), le choix ou non de sa famille, les questions de l’éducation d’un enfant et de l’autorité exercées par une «communauté» proche mais plus large que les parents biologiques. Au niveau individuel, mais aussi de toute la société, elles nous posent finalement la question de : qu’est-ce qui « fait famille » si ce n’est plus exclusivement les liens du sang ? Plus généralement elles rendent visible le processus de la création de liens, mais aussi du choix des personnes avec qui tisser ces liens et du choix du type de liens. Les enfants, eux, sont confrontés aussi aux questions : est ce que celui qui part continue de m’aimer ? Est-ce que j’aimerai celui qui arrive ? M’aimera-t-il ? Par ce questionnement qui remet à plat notre grille d’analyse, leur existence a ainsi des répercussions sur toute la société, poussant même certains à imaginer un futur où, loin du modèle unique de la famille nucléaire, se recréent des « tribus » élargies. Il nous semble intéressant de nous adresser aux très jeunes enfants de cet âge qui peuvent vivre ou voir autour d’eux des situations sans avoir encore la capacité de poser une logique et une pensée dessus. Le travail de co-conception pluridisciplinaire réalisé à l’Arcal dès l’origine est d’autant plus important que la question du dispositif est centrale avec un public de cet âge afin d’impliquer l’attention de ce jeune public dans une proximité, mené par une narratrice chanteuse-comédienne-marionnettiste. Pour ce tissage fin avec un type de public nouveau à approcher, nous avons choisi l’option de travailler en aller-retour entre des périodes d’écriture et des sessions de répétitions et de test en résidence dans des écoles maternelles complices, à Beynes avec la Barbacane dans les Yvelines, à Paris avec la Ville de Paris.

Équipe artistique

compositeur: Jonathan Pontier auteur: Jérôme Ruillier mise en scène: Sylvain Maurice, Aurélie Hubeau scénographie, objets, vidéo: Antonin Bouvret chanteuse - comédienne: Maryseult Wieczorek direction artistique: Arcal - Catherine Kollen

Coproduction / Soutiens

Production Arcal, compagnie nationale de théâtre lyrique et musical Coproduction Théâtre de Sartrouville et des Yvelines / CDN en collaboration avec la Barbacane à Beynes (78) Avec l’aide à l’écriture et à la production de l’Association Beaumarchais-SACD Avec le soutien du Fonds de création lyrique Avec l’aide à la diffusion professionnelle musicale et chorégraphique du Conseil Général des Yvelines Avec le soutien de l’ONDA Avec l’aide de la Muse en circuit

Type(s) de lieu(x)

Lieu équipé (Théâtres, Théâtres)

Tournées franciliennes passées